
Nos reliures sont réalisées conformément à vos demandes techniques et de la même manière que les registres existants, si vous le souhaitez. Les registres conservés dans les services, quelles qu’en soient les époques, doivent répondre à un double besoin de conservation et de communication.
La reliure des registres, impérativement cousue à la main, comprendra des rubans ou ficelles soit « conservés », soit « passés en carton ». Dans tous les cas, nos travaux sont conformes aux prescriptions de la circulaire IOCB 1032174C du 14 décembre 2010 relative à la tenue des registres des communes.
Nos travaux sont totalement réalisés manuellement. Ils conviennent parfaitement à la conservation à long terme des registres, comme à la communication fréquente d’ouvrages aux fonds fragilisés. Leur ouvrabilité est de 180°.
Nous en retiendrons la base technique applicable dans tous les cas, hors réalisations spécifiques :
Couture sur 3, 4 ou 5 rubans ou ficelles de lin, selon formats et époques d’origine, respectant les passages de fils d’origine. Plats sur carton celloderme de forte densité taillé dans le sens. Gardes permanentes CANSON. Titre or véritable au dos ou pièce de titre sur peau sciée, selon choix du donneur d’ordre. Renforts de coiffes. Les peaux utilisées sont de chèvre, de veau, de vachette, de buffle ou de parchemin, le mouton (basane) étant proscrit. Des coins de cuir peuvent être intégrés. Soucieux de l’environnement et des évolutions techniques et scientifiques, nous n’utilisons que des produits neutres et réversibles. Les chasses sont régulières et proportionnées au format du document et ne pourront être inférieures à 3 mm. Les cartes à dos seront d’un grammage au minimum de 150 g/m², adapté selon le format et l’épaisseur du corps d’ouvrage. Les feuillets de gardes sont en papier neutre Ivoire d’un grammage adapté (voir fiche technique du papier Rivoli). La couture surjet (Uniquement sur feuillets simples imprimés) sera réalisée au fil de lin (voir fiche technique du fil de lin). La couvrure sera réalisée en pleine toile Métis (voir fiche technique de la TMC) de couleur identique à celle indiquée sur les gabarits. Cette toile sera contrecollée à l’aide d’une colle aqueuse (voir fiche technique de la colle Planatol 152)
Registres concernés par la nécessité de reliure (en complément de l’Etat-Civil)
(… ) « Les registres de délibérations, d’arrêtés (y compris les permis de construire), de décisions du maire, ainsi que les actes de publication et de notification (selon l’article L.2131-1 du CGCT) à caractère exécutoire.
Cette modification du code des collectivités territoriales concerne les communes, les EPCI, et les syndicats mixtes.
Les C.C.A.S. ne sont pas obligés de mettre leurs délibérations et les arrêtés de leur Président dans les registres « nouvelle formule », mais dans un souci d’harmonisation, il leur est conseillé de tenir leurs registres de la même façon que les communes.
Les DÉLIBÉRATIONS du conseil municipal et les DÉCISIONS du Maire sont reportées dans le registre des délibérations.
Les arrêtés du Maire ainsi que les actes de publication et de notification à caractère exécutoire sont regroupés dans un registre appelé « REGISTRE DES ACTES DU MAIRE ».
Les mairies qui n’ont pas un volume annuel important de délibérations, décisions, arrêtés, actes de publication et de notification peuvent les regrouper dans un registre unique appelé « REGISTRE DE LA MAIRIE ».
Les PROCÈS-VERBAUX et les COMPTES-RENDUS peuvent être tenus dans un registre selon les modalités applicables aux registres de délibérations.
Sur les feuillets comportant les DÉCISIONS du Maire, doivent être reportés le nom de la commune, la nature de la décision, le domaine dans lequel ces décisions interviennent : il y a pour cela une nomenclature, en annexe 2 de la circulaire du 14 décembre 2010, qui établit une liste de thèmes à marquer (urbanisme, locations etc…).
Pagination
Les registres doivent être cotés et paraphés, à l’angle supérieur droit du recto, par le Maire ou le Président de l’établissement public (et non plus le Préfet), au moment de leur mise en service. Un agent communal peut recevoir délégation pour le faire également.
Les feuillets peuvent être imprimés au recto et au verso ou seulement au recto. Dans ce dernier cas, le verso devra être annulé d’un trait oblique.
Tables
Les registres de délibérations doivent comporter une table par date et par objet.
Pour les communes de moins de 1 000 habitants qui relient tous les 5 ans, les registres doivent comporter une TABLE RÉCAPITULATIVE de répertoire par date et par objet dans le dernier volume et une TABLE ANNUELLE à la fin de chaque année civile
Les PIECES ANNEXES des délibérations doivent être classées en dehors du registre des délibérations, dans des dossiers spécifiques.
La reliure
La reliure des différents registres est obligatoire. Elle doit avoir les mêmes caractéristiques techniques que celle des registres d’état civil.
La reliure doit se faire au plus tard en fin d’année ou tous les 5 ans pour les communes de moins de 1 000 habitants.
Pour permettre la reliure, une marge d’au moins 25 mm à gauche du recto et à droite du verso est à prévoir afin de ne pas cacher une partie du texte.
En attendant de faire relier vos registres, nous vous proposerons des reliures temporaires adaptées à vos besoins spécifiques.
Transmission à la préfecture
Dans le cadre de la réforme des collectivités territoriales, le contrôle de légalité est effectué a postériori. Les prérogatives du maire en la matière font qu’il est désormais responsable de la tenue et de la numérotation des registres communaux. (…) »
Informations relatives aux conditions de reliure des registres communaux
Note d’information DGP/SIAF/2011/019 en date du 18 octobre 2011
Reliure des registres de délibérations des communes et de certains de leurs groupements
(application du décret n°2010-783 du 8 juillet 2010 portant modifications diverses du code
général des collectivités territoriales)
Le directeur chargé des archives de France à
Mesdames et Messieurs les directeurs des services départementaux d’archives
sous couvert de Mesdames et Messieurs les préfets de région
et de Mesdames et Messieurs les préfets de département
Références :
- décret n°2010-783 du 8 juillet 2010 portant modifications diverses du code général des
collectivités territoriales ; - circulaire conjointe du ministre de l’Intérieur, de l’Outre-Mer, des Collectivités territoriales
et de l’Immigration et du ministre de la Culture et de la Communication IOCB 1032174C en
date du 14 décembre 2010 relative à la tenue des registres des communes et de certains
de leurs groupements ; - note d’information DGP/SIAF/2010/023 du 15 décembre 2010.
Suite à la publication de la circulaire IOCB 1032174C du 14 décembre 2010 relative à la tenue des registres des communes et de certains de leurs groupements en application du décret n°2010-783 du 8juillet 2010, le service interministériel des Archives de France a été saisi à plusieurs reprises de demandes concernant des reliures par serrage, proposées par plusieurs sociétés commerciales.
Je vous rappelle que la reliure exigée par la circulaire citée en référence pour les registres de
délibérations est une reliure traditionnelle cousue, confectionnée à partir de matériaux neutres et stables dans le temps, à l’instar de ce qui se fait pour les registres d’état civil : « La reliure des différents registres est désormais obligatoire. Cette reliure aura les mêmes caractéristiques techniques que celle des registres d’état civil » (circulaire interministérielle IOCB 1032174C citée en références, p.4).
Ces dispositions ont pour objectif de garantir une meilleure conservation dans le temps des registres de délibérations, ce que ne permet pas la reliure par serrage qui comporte des éléments métalliques dont le comportement dans le temps n’est pas satisfaisant et n’offre pas de garanties suffisantes pour l’intégrité des registres, ainsi qu’ont pu le constater les experts consultés.
L’emploi de reliure par serrage n’est donc pas autorisé pour les registres de délibérations et je rappelle, à toutes fins utiles, que le service interministériel des Archives de France n’a délivré ni autorisation ni agrément aux sociétés qui les commercialisent.
Je vous demande par conséquent de veiller à ce que les dispositifs mis en œuvre dans les communes quant aux registres de délibérations prennent en compte ces prescriptions.
Le directeur, chargé des Archives de France
Hervé LEMOINE